La famille Platypus

Platypus, c’est le vocable anglais pour ornithorynque.

Ornithorynque : un terme ben biscornu, si disgracieux qu’il semble trainer des pieds dans la gorge lorsqu’on l’énonce et qui n’a même pas l’élégance de s’écrire comme il se prononce. Un délicieux cauchemar pour dyslexiques.

Platypus, c’est plus joli pour cet étrange mammifère qui pond des œufs et qui physiquement est aussi tout un poème : la mâchoire évoque un bec de canard, les pattes, une loutre et la queue, un castor. En plus, il ajoute à ses multiples charmes le fait d’être un des rares mammifère à avoir du venin. Platypus, c’est donc effectivement un nom qui semble mieux convenir à cette plaisanterie de la nature, ça chantonne sous la langue et le prononcer met déjà de bonne humeur. Et la famille Platypus, c’est un peu tout ça: du hors norme à tout va et de la bonne humeur par paquets de quatre.

Dans la famille Platypus, il y a:

• le papa : un charmant jeune homme, informaticien, bricoleur, pizzaiolo, tailleur de haies, correcteur assidu de dictionnaires, amateur de fondues au fromage et de jeu d'échecs. 
• la maman* : une charmante jeune femme : politologue (euh, c’est ce qui est écrit sur son diplôme qu’elle a eu il y a fort-fort longtemps), pas bricoleuse pour un sou, ni même deux, Spécialiste es Hachis Parmentier, jardinière incomprise (les chats gratouillent la terre où elle plante des fleurs et les mulots se font une joie de décamper avec ce qui a été arraché par les félins) et lectrice poubelle (dans la poubelle: livres drôles, romantiques ou policiers. Bien écrits mais ne rendant pas migraineux).
• le fils aîné : 10 ans et toutes ses dents (enfin presque), sourire envoutant, fan de Star Wars, dyslexique et dyspraxique qui va intégrer une classe adaptée aux troubles "dys" à la rentrée. 
• la fille cadette : 9 ans et toutes ses dents (enfin presque), dessinatrice talentueuse, véritable petite sorcière, qualifiée d’enfant à haut potentiel intellectuel.

* maman qui, faut-il le préciser, ne pond pas des oeufs, elle.